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 "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I

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Tyler J. Hawkins
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Tyler J. Hawkins


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MessageSujet: "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I   "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I I_icon_minitimeJeu 8 Juil - 0:11

Le crépuscule recouvrait les plaines. Les verdures marseillaises soufflaient d'une journée toujours plus ensoleillée, un brin d'air frais livrait son lot de senteurs, tandis que le soleil, fatigué rejoignait son horizon.
La journée se terminait sur une note de fraicheur qui suivant les heures arides de la Provence méditerranéenne, laissait choir les hommes dans une torpeur tavernière. Mais il n'était pas de l'avis de tous de se laisser abattre par la fatigue journalière, certains aguerris, d'autres fiers gaillards, ou femmes pleines de vies, désireuses d'en découdre, se rejoignaient le soir, a l'abri des vents et lumières, dans un coin de rue bien reculé.

En ces lieux nauséeux où fange et noblesse n'avaient lieu d'être, se tenait une animation peu commune, parallèle a la lice, l'on trouvait la Scène.

Ce soir deux jeunes hommes attiraient l'attention de tous, criant braillant, et se cognant. Un autre homme plus vieux dans un costume de cirque tenait en sa main un parchemin plié, faisant office de porte-voix.

Et l'homme beuglait :

Mes Dames et Sires! Bienvenue a ceux qui nous rejoignent! Bienvenue a la Scène! Ce soir, vous assistez au plus féroce, au plus acharné au plus impitoyable combat d'homme jamais vu sur nos terres, et sur les terres sauvages de l'Est Alémanique! Ce soir Dames et Sires! Venez contempler la gloire du Fier Breton Debrec ou celle du noble Badenais Kristof! Venez rire devant tant de grâce! venez pleurer devant leur sang! Ce soir l'entrée est gratuite! ce soir Vous êtes les bienvenues!

Et l'homme se tut, tandis que la combat débutait, et aussitôt le breton porta a l'autre un, furieux coup de gauche, l'ébranlant déjà, l'hargnant plus encore. Ce dernier plus sournois tacla le français, le jetant a terre. Venant a sa suite s'asseoir sur lui. Enragé l'assaillant de ses poings déchainés faisant gicler un sang noir, celui de la défaite.

Le breton est inanimé, gisant sur les pavés noircis de la cité provençale. Khristof l'allemand se relève les mains l'air célébrant allègrement sa victoire. Insouciant il brandit ses mains.

Mais Debrec le breton n'avait pas terminé, d'un bond se redressant rejoignant ses esprits lui fonce dessus l'attrapant par la taille et le projetant contre un mur. L'homme surpris se laisse frapper sans réponse, incapable soudain de mouvement, et ainsi Debrec, achevant ce combat porte a l'homme défait un furieux droit le propulsant a quelques pouces du sol, lévitant, puis s'écroulant a ses pieds inerte, totalement vaincu.
Le breton, a la mine ravagée s'arrête, les bras ballants. Un sourire se dessine sur ses lèvres fendues, ses yeux explosés verse une larme de joie, l'honneur est là a porté de main, l'honneur d'un homme qui a fièrement gagné sa liberté.

Puis de nouveau l'autre homme prend la parole :

Dames et Sires! Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaouuuuuuuuuuuuuuuh!!!!!!!!! Quelle splendeur! voyez l'acharnement d'un homme qui aura conquis la victoire! Je vous demande a tous un tonnerre d'applaudissement pour ce Breton!
Prenant la main du vainqueur et la levant en l'air
Applaudissez cet homme!
Les applaudissements fusent et la soirée se termine dans la bonne humeur, chacune des personnes présentes affiche un large sourire, a l'encontre du breton, et un air dépité lorsque leur regard se pose sur l'allemand vaincu.
Ce soir aucun pari n'était pris! Ce soir vous avez pu voir combien il nous importait de vous satisfaire.
Très bientôt vous pourrez miser sur vos champions! Bientôt vous pourrez gagner avec eux! A très bientôt j'ai hâte de vous retrouver pour la prochaine Scène!! Pour notre prochain numéro, vous pourrez assister a une course de levrettes! Soyez nombreux! Soyez les bienvenus!



Le même soir en coulisse :

Toi le breton, viens me voir..
Le clown au porte voix interpelait maintenant le fier breton, mais non moins esclave de la compagnie.
Ce soir tu as gagné le droit d'aller jouer avec Suzette, notre rabatteuse, mais prends garde! encore une fois comme celle-ci ou tu m'amoche le gars autant, et je te ferais fouetter! Est-ce bien clair sale esclave! N'oublie pas pour qui tu travaille. N'oublie pas que tu n'es qu'un sale sans pourri!
Tiens c'est ta paye pour aller voir l'autre. Jeudi tu combat un eunuque que j'ai fait venir par bateau, il sera pas très frais avec les voyage, ce sera ta seule chance.
Sois prêt, ou crève. Et t'avise pas de filer! ou je te retrouve et t'arrache tes couilles d'esclaves! Est-ce bien compris?
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Tyler J. Hawkins
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MessageSujet: Re: "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I   "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I I_icon_minitimeJeu 8 Juil - 0:27

Le jour se levait enfin sur la cité, lentement, le soleil venait éclairer les fenêtres des chaumes, réchauffant les doucement les âtres et les antres. C'est ainsi que Debrec se réveilla. Sur sa paillasse des plus inconfortable, il avait passé une nuit agité. Sur le sol a coté, gisait la petite bourse qu'il avait durement gagné. Il ne l'avait pas dépensé en folie humaine. Non. Il gardait tout. Il avait un but. Un but qu'il se gardait bien d'oublier. Enfoui en lui, il sommeillait. Au fond de lui il bourgeonnait, et bientôt fleurirais.

Debrec regardait sa triste chambrée, quand la porte s'ouvrit a la volée, révélant sur son pas un jeune garçon pas plus grand que 60 pouces. Débraillé, crasseux, l'enfant vint vers Debrec en souriant.

Père, regardez ce que je vous ai apporté!
Et montrant ce qu'il tient dans ses mains.
J'ai trouvé un compas, un beau compas.. regardez, il brille!
- Fils, où as-tu volé ca?
- Père? Je.. je..
Penaud
Il.. IL y avait un marchand ambulant.. Je vous jure père, ce compas est tombé tout seul de ca chariote! Le temps que je m'en rende compte, il était loin je vous jure Père!
- Tu mens sale ingrat! T'aie-je élevé ainsi? T'aie-je élevé pour nourrir les fanges un peu plus, respecte ton nom Fils!

Et lui décollant une claque, le petit tomba a terre.
Que je ne t'y reprenne plus! Sale fils d'esclave!
Et l'enfant fila.

Debrec se leva, et prenant le linge humide qui trainait dans un seau non loin, lentement se decrassa le visage, et s'humidifia la tignasse. Il n'avait ni le temps ni l'argent pour pouvoir se laver plus. Il sentirait la sueur, mais c'était commun. Il sortit a son tour.


~ ~ ~ ~ ~ ~ Plus loin, près de la Scène ~ ~ ~ ~ ~ ~


L'enfant pleurait maintenant, la joue encore fumante de la claque de son père, il ne savait plus ou aller. Son esprit encore malhabile ne reconnaissait plus les rues. Il était perdu. La ville resserrait son étau implacable sur l'enfant. A un coin de rue, ce dernier cru perdre conscience, lorsque il se heurta a une masse énorme.

Qui va-la! Hollllllaa! Qui va-la!
Puis baissant son regard a portée d'enfant, le colosse aperçut le rejeton, et un large sourire s'afficha sur ses lèvres.
Que me vaut le plaisir de croiser si fraiche mine?
- Je je ne fais que passer Sire.. Je me suis perdu.. je cherche la grand Place.. S'il-s'il vous plait..
- Ahhh.. tu es perduuuu... Viens donc a l'intérieur, un ami pourra t'y emmener!
Souriant de toutes ses dents, dont deux fausses, en os.
Vrai?

Naif..
Entre donc!
Le fils entra finalement.



~ ~ ~ ~ ~ ~ De retour auprès de Debrec Père ~ ~ ~ ~ ~ ~



Freriiiiiiiiiiiiic! Freriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiic! Fils où es-tu!

Courant dans une rue de Marseille, croisant Sire et Dames, gueux et gueuses.
Sires, Dames, n'avez-vous pas vu un enfant de cette taille, levant sa main au niveau des homoplates, un brin crasseux et mal vétu? C'est mon fils! Frerriiiiiic!!
Courant maintenant en tout sens, Debrec était au aguets, angoissé, l'homme regrettait son geste, il n'aurait pas du frapper son gosse, sa chair.. qu'aurais-dit la mère de l'enfant!!

Moi je l'ai vu passé..
Debrec stoppa net sa course et se tournant recherchant d'où venait le bruit, il vit une vieille femme enlacé de lainages, et tissus décolorés, ses cheveux crépus et blanc, sa peau ridée, assiégée par le temps ne faisant plus d'elle qu'un débris.
Que dites-vous Vieille Dame?
-Es-tu sourd Jeunot? Je te dis que j'ai vu ton gosse!

S'arrachant les poumons d'une quinte de toux et montrant du doigt une ruelle sombre un peu a l'écart.
Par là..
Tout vie s'échappa du visage de Debrec. Il reconnaissait la ruelle. Il savait où elle menait, ce qu'il y avait au bout. Il se souvenait des pavés inégaux, se faufilant entre des bâtiments hauts et longs serpentant secrètement jusqu'à une place légèrement plus ouverte, a l'ombre du soleil, sous les regards avides des parieurs. Il se souvenait de la Scène.

Non..
Debrec couru, laissant la vieille a son sort, pénétrant sans attendre la sombre ruelle, quittant la lumière du jour naissant. Malgré le changement brutal, et la perte soudaine de vision, Debrec connaissait la ruelle et ne s'arrêta donc pas un instant. Très vite il était devant la Bouc-de-Crasse. Cette taverne mal-famée ou la Compagnie l'avait trouvé. Il ouvrit la porte a la volée et inspectant les lieux encore vide, il trouva un colosse assit, buvant nonchalamment une pinte. Il vint vers lui et d'un coup de pied avisé fit cédé la pauvre chaise qu'il le soutenait. L''homme tomba a terre, et avant de s'en rendre compte, se trouvait monté d'un Breton hargneux.

Dis-moi où il est! Dis-mi où est mon fils!
Libérant sa rage en un crochet du droit.
Réponds-moi!
Souriant et crachant une giclée de sang, l'homme a terre se mit a rire, satisfait.
Pourquoi rigoles-tu!!
Décochant un nouveau crochet, l'homme tousse, avalant son propre sang encore chaud.
C'est.. c'est ton fils? Mouahahahahahha, il-il.. *teuh* teuh*, il va combattre!
Debrec pâlit.. Son fils.. dans l'arène.. Sa rage s'intensifia et Debrec perdit le contrôle de lui-même. Sans répit, il déchaina ses poings sur la figure du colosse, détruisant son visage.

Lorsque Debrec reprit ses esprits, l'homme était mort, la visage détruit, le crane ouvert, son cerveau dégoulinant.. Debrec prit la fuite avant que le tavernier de réapparaisse. Il se dirigea vers la Scène.
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MessageSujet: Re: "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I   "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I I_icon_minitimeJeu 8 Juil - 0:50

Dammes et messires!! Messires et Dames!

Biiiiiennnnnnnnnnnnnnvenuuuuuuus! Ce soir vous allez rire, ce soir vous allez pleurer! Ce soir vous allez trembler! Ce soir je vous emmènerais plus loin que jamais, dans l'horreur, dans le carnage! Ce soir!

Tassez-vous bien, vous êtes nombreux ce soir! Je suis bien aise de vous voir tous!

Le Clown au porte-vois faisait fière allure, Il ne s'attendait pas à voir autant de têtes, et surtout pas autant de nouvelles têtes. Son affaire faisait fureur, et les rumeurs allaient bon train, toute la petit Marseille ne parlait plus que de la Scène, la murmurant, la chuchotant, dans un coin de taverne.
Bientôt, l'homme serait riche. Mais pour l'heure...


Ce soir, Dames et Sires! La soirée sera riche en émotions. Je dois vous prévenir seulement. La fois dernière je vous avais promis une course de levrette! Mais..
Malheureusement...
Toutes nos levrettes se sont entretuées.. Comprenez, entrainées a la survie, course de la plus forte, plus rapide.. etc.. Les temps sont durs..

Mais pour votre plus grand plaisir! j'ai la joie de vous annoncer qu'au lieu d'une rapide course de levrettes, vous pourrez non sans surprise, prendre part a une chasse a l'homme!!

Murmure surpris dans le silence suivis d'un grand brouhaha.
Dames Sires! Tantôt j'ai surpris un petit chenapan, un gamin des rues, un petit voyou! cherchant a me dérober un bien qui m'est cher! Mais le Très-haut veillait sur moi! Il m'a permis de le surprendre en plein fait!

Alors le voici!

Stupeur dans l'assemblée, silence curieux, une excitation se répand comme un volute de fumée. Les regards se tournent. Derrière le Clown, tiré par une chaine lourde et sale, un petit garçon, d'à peine 60 pouces, crasseux, plus débraillé que jamais, la mine effrayée, s'avance, trébuchant.

Dames et Sires! Ce soir vous allez participer a une chasse! Nous allons lâcher ce gosse dans les ruelles. Bien sur, nous avons délimité un périmètre, et j'ai embauché un détachement de mercenaire espagnols. Soyez assurés que l'un d'entre vous l'attrapera! Il ne pourra vous échapper!
Lachant un rire gras puis beuglant :
Fange es-tu prête??



L'enfant fut lâché, et à ses trousses un troupeau de manants. Aucun homme ni femme n'était différent de son voisin, gueux et nobliaux, enragés couraient côte a côte, ayant pour but commun l'enfant.
La course débuta.

Le môme apeuré, n'eut d'autre choix que de courser, filant a gauche, dans une ruelle, se faufilant entre tonneaux et charrettes, rapides, agile, l'enfant des rues montrait son talents. Mais derrière lui, détruisant tout sur son passage le troupeau d'hommes faisait trembler le sol.

Le gamin obliqua, et déboucha sur une rue plus large. Sa vision était brouillée par la peur, mais il vit tout de même a vingt pieds deux marauds en habits jaunes et rouges. Tout deux tenant une lance de huit pieds de haut, leurs visages passifs, ne révélant qu'une bestialité monstre. L'enfant continua son chemin, traversant la rue, s'enfonçant a nouveau dans une ruelle.
Lâchant un regard en arrière, le petit se cogna brusquement, sonné, il tomba a la renverse, mais une main douce le rattrapa et la tint, l'amenant dans une étreinte.


Freric.. Freric!
- Pè-Père?
- Fils! te voila enfin!

Freric éclata en sanglot, l'oppression des dernières minutes le firent craquer, dans les bras de son père.
C'est fini Fils, tout est fini, je suis là.

Sortant d'une ruelle adjacente, le Clown entouré de deux énormes armoires a glace, lança un petit jappement.

Ça mon gars.. ca reste à voir..
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MessageSujet: Re: "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I   "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I I_icon_minitimeJeu 8 Juil - 0:51

Ça mon gars.. ca reste a voir...

La phrase résonnait dans la tête de Debrec, sentencieuse, implacable... L'homme était maintenant attaché a ce qui ressemblait a une croix grecque géante, au pied vertical plus grand que l'horizontal.. Une douleur l'envahit a mesure qu'il reprenait conscience.. Un regard prolongé lui retourna les entrailles. Il avait été coulé a la croix de bois, par les mains. Des gros clous en fer rouillés lui transperçaient les creux de mains, un mince filet de sang s'échappant.. Debrec vomit. Ne pouvant retenir son estomac. il était nu, ou presque, un tissu sale recouvrait son bassin, des hanches au cuisses.. Il souffrait.. humilié souillé, crasseux et affaibli, son esprit de perdit.


~ ~ ~ ~ ~ ~ Dans la cellule d'à coté ~ ~ ~ ~ ~ ~


Celui-là, il est pour moi!
Huitisch
Le fouet résonna longtemps, suivi du cris d'un enfant.
Huitisch
-Ahhh qu'il est doux d'entendre ce son..
Huitisch
- Quand tu auras finis de t'amuser, appelle le Doc, il te le mettra sur pied, on en a besoin pour ce soir.
- Ce soir?
-L'exécution publique! Tu n'écoute pas les consignes? Le Clown a pourtant été clair, il le tuera ce soir, devant les yeux de son père. Pauvre gars tout de même, mais il l'a bien mérité!
-Un peu que je veux! Le salaud, a cause de lui on n'a plus aucun client fiable. Tu es au courant?
- Oui.. la troupe de pédales grecques prend de l'ampleur. Le Clown a déjà trouvé la solution.
- Ce qui signifie?
-Qu'on va retrouver plus d'un corps dans la mer dans la semaine.

Les deux hommes se marrant, le fouet claqua une derniere fois.
Huitisch


~ ~ ~ ~ ~ ~ Au crépuscule ~ ~ ~ ~ ~ ~

Réveille toi sale gueux!
Ces doux mots, suivis d'un seau d'eau ramenèrent Debrec du pays des rêves, lui rappelant sa douleur.
Il est l'heure esclave, l'heure d'avoir mal.
Debrec sentit qu'on portait la croix, qu'on le portait. Une grande porte s'ouvrit, et la lumière du jour l'aveugla, très vite, il s'aperçut qu'il était tard.. qu'une journée au moins s'était écoulé depuis qu'il avait retrouvé son fils. Où était-il maintenant...

L'ont planta de nouveau le grand pieux et Debrec pu regarder alentour. Des gradins emplis de gredins l'entouraient. Mais ce qu'il vit devant lui, failli lui retourner l'estomac a nouveau. Son fils.. enchainé, en sang, nu comme un ver, le dos lacéré de coups de fouets, le visage sale, sauf deux petites trainées, signe de pleurs abondants. Debrec était en rage, hors de lui, il se débattait, souffrant plus encore, les clous lui déchirant la peau. Une pensée vient abattre toutes ses espoirs..

Pourquoi.. pourquoi tant de haine, de cruauté. Que devait-il faire pour enfin vivre.. simplement vivre. Pourquoi son fils allait-il crever comme un chien, devant d'autres chiens assoiffés... Pourquoi..


Dames et sires, ce soir, je ne ferais point de long discours! Ce soir plutôt que de parler trop, en vous privant d'un vrai spectacle, ce soir je serais le spectacle! Voyez! cet enfant, celui-la-meme que vous coursiez la veille! Ce soir je vais le tuer devant vos yeux, pour votre plus grand plaisir. Et croyez moi,

Vous allez en redemander!
Huitisch

Le fouet reveilla l'enfant, et fit hurler le père. Aucune douleur ne pouvait plus l'assaillir que de voir son fils souffrir.. Mais que pouvait-il faire?.. que pouvait-il faire?!!!

Soudain, une cliquetis assourdissant se fit entendre et de grands lames jaillirent de l'ombre, avancant au pas rapide, une troupe prenait position au centre de l'arène. Entourant le garçon et son père, un homme prit la parole :

Par l'autorité que me confère mon dignitaire, je place ces lieux sous ma juridiction! Les actions s'y déroulant étant illégales, je place aux arrêts tout membre vu et attrapé!
Des cris jaillirent de la foule, qui d'un mouvement délira, chacun se leva, et couru en tout sans, perdant toute notion. Chacun courait pour sa vie, pour son honneur. L'homme continua plus fort :
Gardes! Emparez-vous d'eux! Cornic, détache moi l'homme, Don Girlo, occupe toi du petit. Mettez les a l'abriss, il nous les faut vivant! Et brulez moi tout ca! Ca fera un beau feu de joie!

Déjà a l'extérieur, le Clown, entouré de ses deux acolytes, pleurait, rageant, jurant de se venger, son affaire était brisé, il devait prendre le large. Soutenu de ses deux lascars, il s'éloigna sans plus jeter de regard en arrière.
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MessageSujet: Re: "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I   "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I I_icon_minitimeJeu 8 Juil - 0:52

Deux tentes se dressaient dans la plaine. L'aube approchait, et le soleil pointait, éclairant doucement les toiles. L'on pouvait remarquer, contre une rambarde en bois, alignées bon nombre d'armes. Lances et piquets, fourches, pioches. Ils passèrent devant un tas de pierres, entourant les cendres d'un repas terminé. une légère fumée s'échappait, a l'horizontale.
La première tente, la plus proche, était blanche. Un homme massif se tenait a l'entrée.Les bras croisés, il contemplait la procession.

Deux hommes marchaient en têtes, les épaules levées, fiers. Derrière eux, un adulte a bout de force suivait tant bien que mal, une main retenue par l'enfant qu'il trainait. Debrec avait faim, et son fils avait besoin de lui. Mais que pouvait-il.. Il repensait aux heures passées. Ce groupe qui était intervenu, cette sorte d'armée, ou de milices. Des soldats? des Mercenaires? C'est ce qui s'en approchait le plus. Dans la cohue, il lui semblait avoie entendu le mot "dignitaire". Ils étaient donc payé. Et non sans mal, tentant de garder l'esprit clair, il avait déchiffré après ces mots :"Il nous les faut vivants"...

Pourquoi...

Les deux hommes devant s''arrêtèrent,, suivis d'un cliquetis assourdissant. Un regard derrière lui, et Debrec compris qu'il n'aurait aucune chance d'échappatoire... Après lui se tassaient une douzaine d'hommes, en armures. La troupe au complet.

Pourquoi...


Garde, annonce a ta Maitresse, le retour des Loups. Elle comprendra.
Le garde de la tente blanche, fit la moue, puis entra dans la tente qu'il gardait. On l'entendit répeter doucement. Puis une autre voix s'éleva, plus forte, mais plus douce. une vois de femme. Le garde revint.
L'un de vous seulement, peut entrer. Avec le colis. Les autres sont tenus de rester a l'écart du campement. Ou de déposer leurs armes, par mesure de sécurité.
Le chef du groupe, semblait-il, opina.
Faites ce qu'il dit. Rester sages les enfants, ca ne sera pas long.

Puis ils entrèrent.


A l'intérieur, Debrec fut poussé en avant, puis obligé de poser le genou a terre. Difficilement, son regard traversa la tente pour venir se poser sur une dame. Il se perdit a la contempler, malgré l'heure et le lieu, malgré sa condition, et son état. La dame était d'une beauté fracassante. Plutot grande, ses yeux bleus perçaient du regard l'homme et son fils. Un longue chevelure châtain clair tombait sur ses épaules en une longue tresse. Son visage cristallin, sortait d'un conte ou autre. C'était une princesse. Il ne pouvait en être autrement. Sa voix se fit douce et forte, sans la moindre faiblesse.

Ce sont bien eux.
Lançant une bourse a traverse l' espace, l'homme en face l'attrapa.
Je n'ai plus besoin de vos services, pour l'heure.
-Bien Dame, ce fut un plaisir.

S'inclinant légèrement, il sortit laissant la dame aux soins des deux captifs.
Debrec rassurez-vous, vous etes en sécurité ici.
S'approchant, la dame vint doucement prendre dans ses bras Freric, et le portant alla l'allonger sur sa couche dans un coin de la tente.
Vous l'aurez compris, j'ai payé ses mercenaires pour vous trouver. Pourquoi me demanderez-vous. Patience vous aurez vos réponses. Pour l'heure, vous devez être affamés.
D'une main, lui indique le coin opposé. Debrec aperçut alors une table, sculptée dans un bois sombre, elle soutenait de nombreuses victuailles. Fruits frais et secs, viandes et poissons grillés. Debrec en bavait déjà. Un regard en arrière, il vit la dame au soin de son fils, l'aidant a boire doucement de l'eau. Il sauta alors sur le repas, s'attaquant aux viandes, dévorant sans répit.


Rassasié, il retourna vers son fils. La dame s'écarta alors pour lui laisser la place. Debrec ne put contenir sa peine. Le fouet résonnait dans sa tête. Son fils, lacéré, semblait mort, mais son faible poux battait la mesure, inlassable, criant sa soif de vie, tenant le garçon dans le monde des vivants. Debrec se releva.


Qui êtes-vous?
- Je me nomme Jade. Mais cela n'est pas important.
- Pourquoi m'avez-vous sauvé?
- Tu es précieux sans le savoir. Ton fils plus encore. Une personne importante ne souhaite pas ta mort. Elle m'a chargée, de te retrouver, et de te surveiller. Et en l'occurrence de te sauver. Oublie de suite l'idée de la rencontrer. Tu ne la verras jamais. Même moi, tu ne me reverra plus.
- Mais.. pourquoi..
- Tu comprendras un jour. Pour l'heure, tu restera ici tandis que ton fils se reposera. La priorité est votre rétablissement. Ensuite, nous reparlerons de votre prochain déplacement. Je dois me retirer.
- Je.. hum.. Bien. Je vous en prie.
- Merci. A plus tard.

Jade sortit. Restant seul avec son fils, Debrec eut un leger mouvement de faiblesse. Il ne pouvait plus rien supporter. Il alla près de son fils, s'allongeant contre lui.

Tenant de mettre de l'ordre dans son esprit, il perdit pied et bascula dans son monde onirique.
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MessageSujet: Re: "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I   "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I I_icon_minitimeJeu 8 Juil - 0:53

Les esclaves étaient rarement heureux. Il faut dire qu'une vie d'esclave, larbin, laquais ou vassal, n'était pas de tout repos. Souvent le Seigneur dont il dépendait était gras et riche. Une caricature à l'état pur des vicissitudes de ce monde. Orgueil, avarice, gourmandise, luxure, paresse, envie étaient leurs mots d'ordre. Un concentré de péché qui souvent étaient excessivement présent.

Parfois, l'esclave subissait la colère. L'esclave était fouetté, battu, emprisonné, lacéré, humilié. L'esclave était un chien qui n'avait ni conscience ni morale, ni pensée, ni conduite. Il n'était là que pour satisfaire leur seigneur. Une vie de chien, suivit d'une mort de chien.

C'était tout ce que pouvait espérer Debrec. Le fier breton était un joueur de ramponneau à l'époque. Bringuebalant, le menton levé, sans être noble, il arborait cette fierté qu'on les bretons, fierté quasi-nationale, d'une province quasi-indépendante. Le jeu l'attirait déjà petit, mais c'est devenu grand qu'il y gouta les pires aspects. Très vite, il perdit sa bourse, plumé il emprunta. Il perdit encore. Lentement, il perdit tout.

Le dernier soir, il perdit encore. Suant sa défaite, il voulu s'échapper, pensant déjà a la route qui l'attendait, car fuir était sa dernière chance. Malheureusement, il fut vite rattraper. Son créancier le fit battre, et le tuant littéralement, lui apposa au fer rouge une marque éternelle, celle de l'esclavage. Debrec perdit son humanité, on lui prit ses droits, sa famille, il ne possédait plus rien. Le cauchemar commençait.
Plus tard, il fut vendu a un riche Seigneur d'Anjou. La Flèche était son fief, les lieues environnantes, jusque Angers et Cryon étaient siennes. C'était un Seigneur des plus banals. Riches, et orgueilleux a souhait. Il était content de son achat car Debrec ne l'avait pas ruiné.

C'est ainsi que Debrec fit une rencontre à laquelle il ne s'attendait pas. Son Seigneur avait une fille, Marionne, d'une beauté époustouflante. Riche belle, elle aspirait a devenir une grande dame. Elle ne manquait de rien, et surtout pas d'un esprit affuté. A 17 ans, elle participait déjà aux conseils tenus par son Père. A 20 ans, elle s'occupait des finances de sa ville. Mais dans l'ombre de son Paternel, elle dut trouver un mari et s'adonner au pratiques de Dames. La lecture, la couture, le dessin et autres fadaises qu'on réserve aux Dames. Marionne asprirai a autre chose.

Il va s'en dire que Marionne ne fut pas insensible au charme de Debrec. Bravant les interdits, les deux s'aimerent en secret. Leur amour intensément fort, ne pouvait qu'être tu, car il tirait vers le haut un esclave, tandis qu'il faisait choir une noble. Son Père le Seigneur tuerait l'homme s'il savait. Marionne était fiancée a un petit con de bourgeois. Un soi disant bien élevé qui ne voyait en la Douce, qu'une grosse dote bien fournie. Un avenir assurée, et une déscendance bien faite, et a l'occasion de belles parties de jambes.

Marionne tomba enceinte. Son Père heureux, accueillit la nouvelle avec entrain, sur d'un descendant de sang pur. Debrec moins bien loti de cette nouvelle, appréhendait. L'enfant fut bâtard, il eut les yeux verts. Couleur que ni sa mère ni son époux n'avait. Cette couleur révélait au grand jour la trahison de Marionne. Son Père révulsé eut tôt fait de comprendre. Un seul homme a sa connaissance, et de son entourage constant, avait les yeux couleur jade. Le sale esclave breton.

Debrec s'enfuit alors enlevant l'enfant. Sans autre choix que de quitter l'Anjou, il se réfugia dans le Maine, près de Montmirail. Perdu, sans le sou, une nouvelle vie encore débutait, celle d'un père et de son fils. Celle d'une survie bretonne, celle d'un combat contre la mort, contre le destin.

A Montmirail il rencontra une jeune femme.


La bonne soirée mon bon messire! Z'auriez pas envie de moi vous! je l'vois dans vot' regard! allez venez-y gouter a mes belles miches! Pour vous ca sera 35 deniers la nuit!
- Non merci Dame, cela ira..
- Dame! Ha! Dame, l'est bien bonne ca f'sait bien vingt années qu'on m'avait pas prise pour une Dame!
- N'est-ce pas ce que vous êtes?

Le catin resta bouche bée.
Toi j'taime bien mon gars, allez viens entre, t'm'a l'air sur l'point d'crever. J'a du bon pain et peut-et' un peu d'vin si tu veux.
- Ce n'est pas de refus, ma bonne Dame.
- Cesse donc par contre. Si je suis pas un mâle, ch'ui pas non plus une Dame. Regarde autour de toi, t'vois bien, on est tous des guenons.
- Par pour moi. Pas pour moi. Vous m'offrez pitance, alors que je ne fesais que passer mon chemin.
- Et je t'offre une couche si t'a nul part aller mon gars. Eh! au fait, j'm'appelle Yvette, mais tout le monde m'appele Zizi. Tu sais pourquoi?

Se marre.
Parce que je suis la reine de la chibre!
Partant d'un rire franc, reprend vite son sérieux.
Je vois que tu tiens un gosse. Le tien?
- Oui..
-Un batard?
- Oui..
- Il ne risque rien ici. Tu pourras l'elever comme il faut. J'ai une fille qui était professeur avant de se faire violer par un poignée de ses élèves. Sur qu'elle t'aidera c'te gueuse.
- Vous etes bien aimable.
-Allez viens, je te montre ta couche, ca s'ra en face d'la mienne, si jamais t'as envie d'oublier.

La gueunon sourit et l'emmena a l'étage.
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MessageSujet: Re: "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I   "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I I_icon_minitimeJeu 8 Juil - 0:54

Une semaine s'était écoulée. Freric gardait encore les bleues et écorchures de sa torture. Mais au fond de lui, il se soignait. Il ne pleurait presque plus la nuit, tandis que son père veillait l'enlaçant, le protégeant, l'apaisant. Nul doute qu'ainsi loti, les deux auraient pu continuer longtemps. Ils ne manquaient ni de vivres, ni de temps. Ils ne revirent plus Jade,qui semblait avoir disparue. Il ne restait que deux gardes, que la Dame avait assignés a leur protection. Debrec avait pu faire connaissance avec les deux bougres. Ils lui avait conté leur histoire. L'un des deux était fils de la foret. Né a la sauvage comme il appelait ca, il avait tué sa mère en s'en extrayant. Son père l'avait alors abandonné en se supprimant. Trouvé par la Duchesse, leur maitresse, il avait alors eut une vie de prince, avant de s'être vu assignée une vie de combat. L'autre avait rejoint les rangs, a sa majorité. Une vie sans plus de soucis. Les deux faisaient la paire et s'entendaient comme cul et chemise. Le calme était maître du petit campement.

Une lettre parvint, destinée a Debrec qui disait ceci :


"Sire Debrec,

Veuillez vous rendre au pieds de l'Érable. Longez du regard au nord les cimes, suivez les vers l'ouest. Une rivière coule au pied d'un Rocher pointant vers les Cieux et a 12 pieds au sud se trouve l'Érable. Je vous y attendrais demain a l'aube. Seul.

Jade de L."

La lettre était courte, l'objectif précis. Elle ne lui laissait guère le choix.


~ ~ ~ ~ ~ ~ Le lendemain ~ ~ ~ ~ ~ ~


Le soleil pointait son museau, lorsque Debrec quitta le camp, visiblement les gardes étaient au courant, et le laissèrent partir sans mot. La lumière du jour perçait a peine, mais il vit vite la cime des arbres au nord. Il aperçut ensuite le rocher, comme décrit, et la rivière, son regard coulant au sud, il vit un grand érable. Il se hâta. Très vite, courant d'une bonne foulée, il fut au pied de l'arbre. Il chercha du regard une silhouette qu'il saurait reconnaitre. Mais rien. Il attendit, adossé au tronc de l'arbre unique. Toujours rien. Il faisait maintenant complètement jour.
Bonjour Debrec..
L'homme sursauta, et se tourna de suite. Jade se tenait a seulement quelques pieds. Arrivée sans bruits, elle l'avait surpris.
Excusez mon retard, je n'ai pu faire autrement.
- Vous êtes toute excusée. Que puis-je pour vous Dame?
- Bien des choses, Messire, bien des choses. Sachez d'abord, que nous avons emmené votre fils.
- Qu.. Quoi?
- Ecoutez-moi d'abord, vous protesterez ensuite. Nous avons donc emmené votre fils. Il sera en lieu sur...

Un leger repit.
Et ce tant que vous ferez selon nos ordres. Nous avons besoin que vous retrouviez une personne. Tenez.
Lui tend un parchemin roulé, cacheté.
Je ne sais moi-même pas ce qui est inscrit sur ce vélin. Mais j'ai été prévenu. Vous devez retrouver une personne. Toutes les informations dont vous aurez besoin seront notées. Vous ne bénéficierez d'aucun aide, nous voulons que cela reste secret. Cette personne se trouve actuellement dans la région. C'est tout ce que je puis vous dire.
L'homme était résigné. Il savait qu'il n'avait d'autre choix que d'accepter. Il ajouta simplement.
Dame, promettez moi juste de vous occuper personnellement de mon fils. Il vous connait. Il aura confiance en vous.
- Je prendrais soin de lui. Je vous le promet.
- Merci.
- Bien je vous laisse. Vos affaires sont au campement, j'y ai laissé un coutelas. Vous en aurez surement besoin. A bientôt.

Jade s'en alla sans plus de bruit qu'a l'aller. Debrec resta seul, hagard, ne comprenant encore que trop peu la nouvelle situation. Il retourna au campement sans ouvrir le parchemin. Une fois arrivé, il vit le petit poignard posé sur sa couche. Il s'assit et ouvrit le rouleau, lisant avidement ce qui s'en suit :

"Debrec,

Désormais, et pour la sécurité de tous. Vous recevrez vos consignes par pigeons. Je me ferais appeler Marquise. Je suis celle pour qui vous travaillerez. N'oubliez jamais que nous tenons votre fils, et que je n'hésiterais pas a lui faire payer moi-même votre trahison.

Vous trouverez un homme pour moi. Il vit a Aix, et se fait appeler le Faucon. Il traine souvent du coté du Dard-des-villes. C'est une auberge qu'il vaut mieux éviter, je vous l'accorde. Cet homme est un informateur. Il sait quelque information que je veux récupérer. Vous devrez nous l'amener.

Vous n'aurz aucun contact a Aix. Vous serez seul. Souvenez-vous en. Sitôt la mission accomplie. Rendez-vous au même Érable.

Marquise."


Debrec relut la lettre une seconde fois. Il avait déjà espionné pour le compte du Clown. Il avait aussi déjà tuer et torturer. Mais jamais encore on ne lui avait demander d'enlever quiconque. Il sentit une boule se former dans sa gorge. Il risquait d'y laisser la vie. Freric s'imposa dans son esprit. Son fils. Il n'avait aucun choix. Il rassembla derechef ses affaires, n'emportant que le nécessaire, glissant son nouveau coutelas a son ceinturon, et fila en direction de Marseille, première étape de son périple.
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MessageSujet: Re: "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I   "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I I_icon_minitimeJeu 8 Juil - 0:57

Marseille, de retour, la Mer, de nouveau. Un horizon calme, un souhait, une envie. Mais plus rien ne sera aussi calme que cette étendue bleutée. Debrec avait atteri a Marseille par la plage un peu a l'ecart, un navire venant du Détroit de Gibraltar. Un navette illégale partie de la cote Ouest. Un destination ensoleillée. Les côtes hispaniques, leur chaleur étouffante.. la pointe d'une terre aride.. Et de nouveau le Royaume de France, longé jusqu'a sa proche frontiere. Sous les yeux du Père, et du Fils, la nouvelle Terre, la Provence. Marseille.. ses calanques.. son port inachevé, un relan de lavande, un par terre mauve.. un reve eveillé? Une incrédulité. Debrec attérit dans un monde merveilleux. Pourri et gaté, mais seulement de l'intérieur. Une nouvelle vie.

Ce jour là, Debrec hait Marseille. Cette ville où son coeur lui fut volé. Son fils, enlevé. Sa mission débutait. Il n'avait d'autre choix. Il devait retrouvé un homme d'Aix, qu'on apelait le Faucon. Un endroit pour indice, la taverne du Dard-des-villes. Il n'en menait pas large. Il aurait fort a faire une fois sur place. Investigations, infiltration.. espionnage.. et rapt, pour finir. Son programme était chargé et il était seul. Juste un coutelas, en guise d'allié.

Marseille, rapidement à sa chaume, il chercha, trouvant rapidement, un simple compas. La derniere discussion qu'il avait eu ici lieu avec son fils lui revint. Leur derniere dispute. La seule insulte qu'il lui ait jamais sortie et la pire. Debred remercia son fils, de n'etre qu'un fils d'esclave, car ce compas l'aiderait. Il prit l'objet et partît rapidement, s'aidant du compas pour aller au nord ouest. Aix la flamboyante, Aix la décadente. Aix, l'objetif.


~ ~ ~ ~ ~ ~ Le lendemain, a Aix ~ ~ ~ ~ ~ ~


Les portes de la ville s'offraient aux yeux de Debrec. Une enceinte, une muraille, sans douves, juste un mur de pierre, qui n'a pas servi depuis trop longtemps. Une grande porte, immense constamment ouverte. Deux gardes armés, pour seul alarme. Un rapide coup d'oeil, pour voir sur le mur, un demi-douzaine seulement d'hommes, dans une ronde imparfaite. un espace, un trou béant. Une fissure humaine, lui est donné. Il fila aussitot, courant vite, caché encore par le dénivelé de la plaine. Puis la clairiere sur quelque pas où bien visible il ne fut pourtant que trop vite caché. Invisible, il etait au pied du mur. Son coutelas a la main. Il avait préparé son entrée, reflechit bien avant, et dans un sous-bois, avait compris l'utilité du poignard. Le plantant dans la pierre, s'agripant de l'autre main, il escalada doucement le mur. En silence, arrivé en haut, il attendit qu'un des gardes soit passé, le regard devissé, incompétent. Et Debrec en profita, se faufillant derrière, descendant de l'autre coté du mur, prestemment a une échelle, débouchant incognito dans une ruelle d'Aix.


Qui êtes-vous?
Dans un sursaut Debrec se retourna, la coutelas encore en main, les yeux ecarquillés surpris.
A l'aiiiiiii!! Arggh..
Le coup de garde parti, Debrec, l'oreille au aguets, attendit.. aucun mouvement. La vieille dame evanouie n'était qu'une mandiante, sans importance. Aucun ne l'écoutait, aucun ne le fera non plus après cela.
Il fila vite dans une rue adjacente, disparaissant dans la nouvelle cité.


~ ~ ~ ~ ~ ~ Le meme jour, dans une taverne quelque part ~ ~ ~ ~ ~ ~



Tu n'as pas eu de probleme?
- Non, la ville est a rire, tu ne trouve pas? quelques gardes.. rien d'imfranchissable.
- Tant mieux, il ne nous sera que plus aisé de la prendre.
- Tu as raison.
- Pour sur. Dans trois jours. Tu diras a tes lieutenant d'attendre au trois point cardinaux, tandis que toi, tu deboucheras par la porte principale. Je reste dans la ville. Tu ne dois parler de ceci a personne jusqu'au jour meme, compris?
- Compris. Que feras-tu?
- Rien, Patience est mère de sureté. Medite la dessus pendant deux jours.
- Oui. Et s'il y a une fuite le jour même? Si on a un deserteur?
- Si tel homme existe, je veux son nom avant la mi-journée, et sa famille décapitée. Compris?
- Compris.
- S'il m'arrive quelque chose. Rien ne change. Tu prends la ville. Et tu la détruit. De fond en comble. Compris?
- Compris.
- File.
- Au revoir Faucon.
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MessageSujet: Re: "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I   "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I I_icon_minitimeJeu 8 Juil - 0:57

Debrec était maintenant a Aix depuis trois jours. Il avait fouillé la ville, mais n'avait trouvé ni de taverne ni de Faucon. Il désespérait. Aix était grande, ses ruelles abondaient, ses quartiers se chevauchaient, tous plus périssant que les autres. Rien a voir avec ce qu'on attend d'un chef-lieu. La Provence, représentée par Aix.. Quelle honte.. La crasse s'entassait sur chaque pavé, qui supportait son lot de mendiant, de catin, et de lépreux. L'odeur insoutenable trahissait le malaise. La ville était pourrie, complètement détruite de l'intérieur.

Debrec marchait maintenant, sans but aucun, dans une petite rue fréquentée. Il cherchait encore mais sans espoir. Ou était cette taverne! Ou pouvait bien se cacher le Faucon!


Vite vite, dépêchez-vous!
- Doucement! Que diable, ne crie pas! La bière d'hier soir m'est resté dans la caboche...
- Voila une bonne leçon, nous avions des ordres! Le Faucon sera furieux si l'un de ses hommes fait choir cette mission. Alors au trot!
- Oui voila.. c'est bon..


Debrec était scié. Deux hommes, quelconques, sans intérêt aucun venaient de le doubler, marchant d'un bon pas, rejoignant semble-t-il la port ouest de la ville. Mais l'un deux avait évoqué le Faucon, et avait parlé d'une mission. Son cerveau ne fit qu'un tour, et aussitôt il se lança sur les traces des deux hommes. Il avait fort a parier qu'il tenait une piste, et des plus sérieuses. Les deux hommes traversèrent plusieurs rues, sans s'arrêter et a mesure que la foule se dispersait, ils pressèrent le pas. Debrec accéléra lui aussi. Bientôt ils arrivèrent tout trois devant une grande porte de bois, cerclé d'un mur d'enceinte en pierre. Les deux hommes la franchirent. Debrec leur emboita le pas. Ils sortaient d'Aix.
La situation se compliquait. Sans bâtiments et sans citoyens, Debrec aurait du mal a les suivre en restant discret.

Heureusement pour lui, il aperçut quelques arbres, et quelques bosquet. Une planque idéale. Il s'y cacha rapidement, ne perdant pas de vue les deux hommes, qui arrivèrent quand a eux, auprès d'un groupe plus grand. Debrec capta quelques bribes de conversation :


Francio! Syprien! Où étiez-vous par le Très-Haut!
- Je vous prie de nous excuser Lieutenant, nous n'avons aucune excuse.
- Rejoignez les rangs soldats! Si vous survivez a ce qui nous attend, je vous ferais regretter le jour de votre engagement!
- Oui Lieutenant!
- Oui Lieutenant!
- Bien maintenant on attend le signal. Repos Soldats, restez en formation.
- Oui Lieutenant!


Debrec regardait la troupe avec suspicion.. Que signifiait cela. Des soldats, un lieutenant, une mission, un signal. Dans sa tête les éléments se mirent en place. Ils allaient attaquer la ville. Et Faucon semblait être a l'origine de cette attaque. Comment allait-il procéder... Faucon était-il réellement dans la ville au risque de se mettre en danger lors de l'attaque. Visait-il le château et ses richesses? Ou simplement le pouvoir? N'y avait-il qu'un seule troupe d'assaut? Seulement 12 hommes. Cela ne pouvait suffire. Il avait surement du placer d'autres hommes, au différentes portes. Peut-être en dirigeait-il une lui-même. Il n'avait pas le temps pour se rendre aux autres portes, le "signal" pouvait être donné a tout moment. Que devait-il faire?

Il n'avait qu'une solution. Attendre. Qu'en avait-il a faire de cette ville? Cet amas de débauche et de pourriture. Il attendrais, l'assaut serait bientôt donné. Il suivrait le petit groupe, et grimperait sur le mur d'enceinte, pouvant ainsi surveiller les mouvements a l'abri. Et lorsque la bataille serait terminée, il chercherait le Faucon qui célèbrera surement sa victoire. Patience était mère de sureté.

Soudain, un fleche enflammée, surgit au sud. longeant les remparts. Puis une seconde venant de l'est. Une troisième tirée du nord confirma ses présomptions. Le Lieutenant tira une quatrième flèche, de l'Est donc. Les signaux étaient donnés. L'attaque débutait. La troupe se mit en marche, puis très vite courra. Debrec sortit de son fourré et fila en direction du mur. Comme a son arrivé, muni de son coutelas, il escalada le mur et trouva cachette derrière un tonneau. De là il put voir. La bataille faisait rage. Près de lui, dans une grande rue, la troupe avait rencontré une faible défense et déjà, quelques gardes gisaient, transpercés, sur le pavé, leur sang suintant, coulant sur la chaussée. Les citoyens courraient en tout sens, fuyant l'attaque, cherchant refuge. La troupe n'y prêtait attention, ne tuant que très peu, évitant tout carnage. Quatre soldats en armes déboulèrent devant le groupe leur bloquant le passage. Mais la troupe comptait douze membres. C'est dire si la défense Aixoise était suffisante. Les hommes furent mis en pièces, et la troupe continua sa marche vers le centre de la ville.
Debrec les perdit de vue, mais entendait venant de toute part, les hurlements des citoyens, les bruits des épées et les cris d'hommes qui se meurent. Mais l'homme ne quitta point son poste.

Soudainement, comme l'assaut avait débuté, les bruits cessèrent. Le silence revint sur la capitale. La ville était tombée.
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MessageSujet: Re: "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I   "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I I_icon_minitimeJeu 8 Juil - 0:58

~ ~ ~ ~ ~ ~ quatres jours avant la prise d'Aix, quelque part près de Marseille ~ ~ ~ ~ ~~


Freric dormait depuis une journée entiere, quand il se réveilla. Ouvrant lentement les yeux, il s'apperçut qu'il n'était plus au campement. Se relevant doucement, il vit qu'il était a l'arriere d'une charrette, tiré par un cheval, conduite par un homme. Derriere eux, marchaient six hommes en file par deux. Un peu devant eux, une dame tronait sur un destrier, mais aucune trace de son père. Il se mit debout.

Jade, ou est mon père?
Surprise a l'annonce du reveil du gamin, Jade, ordonnant au cheval un cabriole, vint se placer a droite de la charrette, a hauteur de Freric.
Ou est mon père?
- Bonjou Freric, comment vas-tu ce matin?
- Mon père! Ou est-il! Dis le moi! S'il te plait...
- Ton père... avait quelques affaires a regler. Il m'a demandé de m'occuper de toi. Nous allons a Forcalquier en coupant par le nord, puis nous atteindrons la frontiere.

Regard perplexe de l'enfant.
Il sait ou nous allons. Il nous rejoindra.
Regard credule maintenant.
Fais moi confiance.
Jade donna un coup de pieds au cheval, qui fila reprendre sa place. Songeuse, elle préférais que Freric soit rassuré. Elle mentait.. mais pas tant que ca. Alors pour elle, cela suffisait pour l'heure.


~ ~ ~ ~ ~ ~ Aujourd'hui, a Aix ~ ~ ~ ~ ~ ~


Debrec était descendu de son rempart, et lentement, sans bruit gagnait le centre de la cité. Les rues étaient vides. Les habitants avaient regagnés leur chaumes, fermant leurs volets, se terrant chez eux, apeurés. Cela rendait l'avancée de Debrec périlleuse. Il pouvait plus facilement être repéré. De ci de la, gisaient les corps des soldats qui avaient defendus la ville. Quoi que defendre était un bien grand moment. Il n'avait fait que ralentir la progression de la troupe, et encore... peu de temps.

Il arriva a un carrefour debouchant sur une place. De l'autre coté, il appercevait la Mairie. Il resta bouche bée, devant ce qui n'était plus qu'une coquille vide. La troupe de l'ouest, celle qu'il avait traqué était rassemblée la, l'épée a la main. Agenouillé, le Maire de la ville, entouré de son Conseil Municipal, gardait les mains sur la tete, en signe de remission. Et il braillait...


Messieurs! Je suis sur que l'on peux trouver un arrangement! Ne croyez-vous pas? Vous n'êtes pas obligés de faire ca..
- Sire taisez-vous.. ils vont vous tuer.. et.. nous tuer avec! S'il vous plait taisez-vous.
- Fermez-la tous! Ou vraiment je vous tue!
- Que fait-on Lieutenant?
- On attend les ordres. Oiseau un a du finir de piller le depot de la ville, et Oiseau deux de bruler la caserne. Faucon nous rejoind par le sud ouest. Il veut celui-la vivant.
- Que fait-on des autres?
- Faites-moi un exemple. Qu'ils se taient. Celui-la.

Désignant un homme quelconque dans le groupe.
Pendez-le moi.
- NOnnnnnnnn! NOn! Pitié! Pitié s'il vous plait! je ne dirais rien!
- C'est bien le but..
- Non!! Je vous en prie! Ne me PAF!

Le coup de garde partit vite, et sans retenue. L'homme était sonné.
Allez depechez-vous!

Debrec regardait la scene depuis sa ruelle. Il n'avait que faire du maire et de ces hommes a genoux. Mais il avait entendu le nom de sa cible et avait maintenant qu'elle approchait. Aidé de son coutelas, et contournant la place, a l'abris des regards, il escalada une batisse, se retrouvant sur le toit. Caché, patient, il attendit là. Faucon arriverait. Il était pret.


L'homme avait été pendu maintenant. Il gisait au bout d'une corde, devant la porte de la Mairie. Les prisonniers s'étaient tu. Le Maire en premier.
Un nouvelle troupe arriva par l'ouest. Douze nouveaux hommes, a peine essouflés. Ils ne devaient pas avoir rencontré plus de resistance que leur comparses. Cela fesait maintenant 24 hommes en armes sur la place.


Qu'avons-nous la!
Faucon était radieux.
Sire le Maire! Bonjour, on m'apele Faucon et maintenant votre ville est moi.
- Elle ne sera jamais a vous. La Comtesse ne le permettra pas.
- AHhh la Comtesse! N'ais-je point hate de la rencontrer! Fichtre elle doit etre bien bonne la gueuse. Elle goutera a chacun de nous, soyez-en certain

Partant d'un rire gras.
Monstre!
- Monstre? Mais c'est ce que chacun de nous est, un monstre, vous y compris. Vous pouvez me croire. Bien, treve de bavardage. Egorgez-les moi tous, sauf le Maire. Nous allons au chateau. Nous avons un comtesse a domestiquer!

Lachant encore son rire gras, suivi de celui de ses hommes, Faucon parti en direction du nord. Debred n'attendit pas plus, et sautant de toit en toit, il rejoignit le nord. Il suivait sa cible, au dessus d'elle. Il entendit derriere lui le bruit de gens qu'on egorge. Des cris etouffés.
Faucon n'était suivi que de quatres gardes. C'était le moment d'attaquer
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MessageSujet: Re: "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I   "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I I_icon_minitimeJeu 8 Juil - 0:59

~ ~ ~ ~ ~ ~ Il y a bien longtemps, non loin de Montmirail ~ ~ ~ ~ ~ ~


Depuis son arrivée, Debrec n'était plus le même homme. Freric avait maintenant deux ans. Deux ans qu'il le gardait précieusement caché du monde, completement isolé. Une vise aussi close que la maison qui les abritait. Mais cette maison avait une vie. Et Debrec le ressentait. Il connaissait toutes las catins de Zizi. Miss Katy, l'insitutrice violée travaillait en ce moment. Elle et Debrec avait longuement parlé, de l'education de son fils. Il était question qu'a sa troisieme année il débuterait les lecons, doucement, afin de l'eveiller. Après les mots, les deux marginaux en étaient venus au lit. Elle était sienne, elle se donnait a lui. Lui oubliait son ancienne vie entre les cuisses de Katy. Cela aurait pu durer longtemps. Ils ne manquaient de rien, pour ce qui est du nécéssaire. Bien sur ils ne roulaient pas sur l'or, mais cela ne les genaient pas.

Les années passèrent, la vie continuait. Freric avait maintenant huit ans. Le jeune garçon savait tout ce qu'il devait savoir. Katy avait bien fait son travail. D'un coté l'enfant devenait un homme lentement, de l'autre Debrec l'aimait. Il avait oublié sa vie passé, pour ne plus voir que celle-la. Il projetait d'epouser Katy, qu'elle arrete de se prostituer. La Miss était aux anges, meme Zizi n'y voyait aucun inconvénient.

Un matin, Freric dormait encore, Debrec et Katy s'étaient levés plus tot et étaient parti, dans l'obscurité, marcher dans les rues. Main dans la main, ils avancaient tandis que doucement le soleil pointait son museau sur les toit de la ville. Pour l'heure les rues étaient desertes, ils sourirent imaginant les heures a venir, le marché, les enfants courrant en tout sens.


Debrec.. je veux un enfant de toi. Ce ne serait pas le premier, je suis déjà tombée enceinte trois fois, mais je voudrais un enfant que je garderais. Pour nous. Pour donner un petit frere a Freric. Qu'en penses-tu?
- Ce que j'en pense? Pourquoi me le dit-tu seulement maintenant alors que nous pouvions nous en occupé de suite, au reveil?

Katy eut un petit rire cristallin, ce qui eut pour effet de faire envoler quelques pigeons au dessus d'eux.
Non mon amour, il nous faut d'abord nous marier. Je veux vivre un conte de fée, mon prince.
- Tu le mérite Princesse

S'arretant, ils s'embrassèrent langoureusement, oubliant cette ville, leur situation. Ils ne formaient plus qu'un, heureux.
C'est pas bientot fini ces jérémiades?
On aimerait bien dormir ici!

Dans leur rêve, ils ne s'étaient rendu compte qu'autour d'eux, dormaient trois hommes. Trois grands hommes aux allures de brigands.
Je vous prie de m'excuser Sire, nous ne faisions que passer.
-Oh laaa doucement l'ami, z'etes pas si préssé. Vous prendrez bien un petit quelque chose!

L'homme affichait un large sourire. Les deux autres s'étaient placés derriere eux, les encerclant. Nul doute qu'ils avaient des vues sur Katy.
Vous êtes bien aimable l'ami, mais nous sommes attendus. Aussi nous allons disposé.
- Ouais, dispose dispose, mais ta copine a envie de rester, je me trompe ma belle?
- Oui Sire, vous vous trompez.
- Non, je me trompe jamais.

Le coup de poing parti, et Katy bascula, tombant a la renverse dans les bras des deux autres hommes, qui se mirent a rire.
Debrec ne riait plus lui. Il se rua sur l'homme qui venait de frapper sa femme, lui portant un coup au visage. L'homme ne broncha meme pas.

C'était quoi ca?
Debrec ne se fit pas prier, il donna un nouveau coup de poing a l'homme, qui para et le lui rendit. Debrec était a terre sous le choc
Debrec! Non! Ne lui faites pas de mal! Salauds! Arretez!
Le deuxieme coup parti, Katy fut assomée. Debrec se prit un violent coup de pied dans le ventre, lui coupant la respiration.
Bien, maintenant, vous deux, emmenée là derriere et amusez-vous.
- Ouaiss! Ca ce me plait!
- Tu m'etonnes Couillon, tu as vu l'état de cette gueuse!
- En Silence vous deux!

L'homme cracha a terre et regarda Debrec au sol.
A nous mon gaillard!
Attrapant Debrec, il le fit se relever et l'emmena a l'intérieur. Debrec eut un haut le coeur. L'un des hommes ne s'était pas géné de tabasser Katy, la rouant de coup, déchirant ses vetements. La pauvre femme toussait sur un lit, a moitié nue. Ils allaient la violer. Debrec enragait, il se debattit.
Doucement toi ou je t'assomme! Tu vas gentiment regarder, t'en fais pas, ca va te plaire!
Un rire gras s'echappa.

Goudrin! Tue la.
- Déjà? Mais.. je n'ai meme pas! Enfin tu vois ce que je veux dire!
- Tue-la tout de suite! On ira faire un tour du coté des beaux quartiers après, tu te trouveras une jolie gamine, ok?
- Oui Chef.
-Nonn! Laissez-la je vous en prie! Pourquoi vous nous faites ca!
- Toi tais-toi! J'aime pas être déranger dans mon sommeil! Tues-la maintenant!
- Non!


Impuissant, Debrec croisa le regard de Katy. Leur dernier regard, elle pleurait, mais souriait, comme si elle lui avouait pour la derniere fois son amour. Elle avait été heureuse durant leur relation, elle ne regrettait rien. Elle l'aimait. Debrec ne put retenir ses larmes. Il pleura tandis que lentement, un des brigands s'approcha de Katy. Grognant il prit la tête de Katy dans ses grosses mains, et sans attendre le brisa la nuque.
Debrec pleurait et criait. Il fut assommé. Katy gisait maintenant les yeux grand ouverts. Elle était morte.


Bien, je m'occupe de celui-la, vous deux. Debarassez-moi du corps. Noyez-le.
- Oui Chef.
- Ensuite rejoignez moi à l'impasse de la Vieille-Bouc.
- Bien.


L'homme traina Debrec dans une piece a coté, et le jettant a terre, s'assit a coté attendant son reveil. Les deux autres emmenerent le corps. Le silence tomba dans la maison.
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MessageSujet: Re: "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I   "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I I_icon_minitimeJeu 8 Juil - 1:01

~ ~ ~ ~ ~ ~ De nos jours ~ ~ ~ ~ ~ ~


Plus aucun bruit ne s'échappait de la ville. Elle était comme morte. Ou bien tranquille.. elle dormait. Mais la fureur d'un homme l'avait réveillée. Il marchait en roi dans la cité, fier de sa victoire. Les hommes tués gisait a ses pieds, mais lui n'avait que faire du sacrifice, du massacre, il jubilait. Le Faucon se dirigeait vers le Château, lieu de résidence du Marquis et de sa Marquise. Il comptait renverser le pouvoir total en Provence. Il avait frappé fort. Il avait frappé son cœur. La Provence était au bord du gouffre.

Debrec suivait l'homme. En haut d'un toit, il ne le quittait pas des yeux. Il attendait, cherchant l'occasion idéale pour attaquer. Son but était compliqué. Il ne devait pas le tuer. Il devait le garder vivant. Le Faucon était entouré de quatre soldat. Il devrait frapper fort et rapidement, précisément. Tuer les deux en arrière ne ferait qu'avertir les deux autres et le Faucon prendrait la fuite. Il n'avait qu'un coutelas. Le groupe ne devait pas le voir. Il devait les tuer un par un, sans qu'on le voit.
Les ruelles aideraient.

Silencieusement, il se faufila au bord d'un toit, et descendit en rappel a l'aide de son coutelas. Arrivé en bas, il se colla contre le mur, laissant passer le groupe. Lorsque il vit le dernier passer, il sortit sans hésiter et emportant l'homme, il mit sa main sur sa bouche, et planta son poignard dans son cou. Il le tua net, sans bavure. La troupe ne s'en était pas rendu compte. Il fit le tour et vint se placer comme plus tôt en avant du groupe attendant son passage, armant sa main assassine. Le groupe passa. De nouveau il plongea emmenant le deuxième homme, et le tua de la même manière.

Il n'en restait plus que deux. Et Faucon. Ce dernier parla.


Quand nous arriverons au Château, je ne veux aucune mort. Je connais un chemin qui nous mènera a l'intérieur en évitant le pont-levis et les douves. Vous me suivrez a la file en silence.
- Oui Chef!
- Oui Chef!
- ...


Faucon se retourna et ne vit que deux hommes.

Ou sont-ils?
- Je ne sais Chef.. ils étaient là!
- Et bien ils ne le sont plus! Idiots!


Faucon regarda autour de lui, puis en hauteur cherchant une quelconque embuscade. Debrec savait ce que cela signifiait. Il comprit qu'il était démasqué. Il n'avait plus qu'un choix. Foncer et tuer les deux derniers gardes avant toute réaction. Faucon fuirait ou l'attaquerait. Au choix. Debrec inspira profondément... une deuxième fois... puis se jeta rapidement sur les deux gardes. Avant qu'il n'ait le temps de réagir, celui qui était le plus près mourut, la gorge tranchée, un jappement s'échappant de sa gorge ce qui eut pour effet d'alerter les deux derniers. Mais a peine étaient-ils en alerte, que Debrec se jetait sur le dernier garde, ne lui laissant pas le temps de sortir l'épée. Seulement de crier un faible :

Fuyez Faucon!

Son cœur fut transpercé. Faucon était paralysé sur le coup. Incapable de bouger il regardait ses hommes mourir, tués par un seul homme. Debrec s'arrêta et le contempla.

Qui es-tu?
- Peu importe mon nom.
-Que veux-tu?
- Toi. Juste toi.
- Moi?
- J'ai reçu l'ordre de t'emmener.
- Je vois. C'est du bon boulot l'ami. Tuer quatre de mes hommes, qui plus est ma garde personnelle. Ne veux-tu pas travailler pour moi?
- Je ne suis pas a vendre.

Un rire gras, le même rire gras que sur la place plus tôt, s'échappa.
Tout s'achète l'ami, et tout se vend. Même les hommes n'est-ce pas?
- Taisez-vous.
- Comment t'ont-il convaincu? Une femme? Je parie qu'ils ont envoyé une femme pour te divertir puis t'amener a accepter.
- Taisez-vous j'ai dit!


Sans autre mot, il se rua sur Faucon et d'un coup rapide et sec l'assomma. L'homme s'affaissa au sol.

Merde.. je vais devoir le porter.

Un homme sortit d'une ruelle, ce qui n'échappa point a Debrec.

Qui va la?
- Je vais vous aider messire.
- Qui es-tu?
- Je suis Jean, juste Jean Sire.
- Et bien petit? que veux-tu?
- Vous aider. J'ai vu ce que vous avez fait. Vous avez sauvé ma ville.
- Non je n'ai fait que tuer quatre hommes et j'emmène celui-la. Il en reste une vingtaine au sud, et je pense autant au nord du Château.
- Tant que ca? Mais que pouvons-nous faire?
- Moi rien, je prend celui-la et je me tire.
- Ne nous abandonnez pas!
- Petit Jean. Viens avec moi. C'est ta seule chance de survie.
- Mais ma famille!
- Oublie la ou tu mourras avec elle.
- Mais..
-Choisi!


Petit Jean pleurait... Il ne pouvait que partir. L'homme lui proposait de l'emmener. Il survivrait abandonnant sa famille. Il était honteux mais il voulait vivre. Aidant Debrec a porté le Faucon, il disparurent dans une ruelle.


~ ~ ~ ~ ~ ~ Il y a bien longtemps, près de Montmirail ~ ~ ~ ~ ~ ~


Debrec se réveilla soudainement. Le chambre hostile bousculait ses souvenirs. Il vit l'homme assis en face de lui, sur un tabouret de fortune.

Salut l'ami, assis-toi.

Debrec était confus. Qui était cet homme? Pourquoi était-il la? Il chercha a se rappeler... Il marchait avec Katy.. lorsque..
Il regarda l'homme. Il se souvenait de lui, et de ces deux complices. Il l'avait assommé après avoir tué.. Katy.. Ils l'avaient tués.


Salaud!
- Ola.. doucement l'ami. Moi aussi ca me fait plaisir de te voir.
-Salaud! tu l'as tuée!
- Non, concrètement, je n'ai rien fait.
- Tu l'as tuée!
- Allons allons.. Bon j'ai a faire moi. Nous devons en finir. Tu as vu nos têtes l'ami. Ce n'est pas personnel, c'est juste que vous n'auriez pas du passer là toi et ta gueuse.


Ce dernier mot résonna dans la tête de Debrec. Il fulminait. Enragé, il se releva aussitôt s'apercevant qu'il n'était même pas attaché. Il se jeta sur l'homme qui lui faisait face, l'agrippant par le cou, l'étranglant. L'homme se débattait mais Debrec le poussa contre le mur le bloquant. L'homme suffoquait. Debrec enragé lui murmura :

Ne meurt pas trop vite l'ami, j'ai encore besoin de toi. Dis-moi ou ils ont emmené le corps?
- L'imp.. l'impasse.. de.. de.. la.. de la Vieille.... Bouc!
- Merci.

S'approchant de son oreille, il murmura encore :
Ce n'est pas personnel l'ami, c'est juste que toi et tes deux amis auriez du réfléchir avant de vous en prendre a moi.

L'homme s'affaissa. Mort. Debrec le lâcha. Haletant, il réfléchit a toute vitesse. Il ne pouvait laisser ce corps ainsi, mais s'il tardait c'était celui de Katy qu'il ne trouverait plus. Il regarda autour de lui, et trouva la solution. Les traces disparaitraient par le feu. Il prit une bougie d'un candélabre posé non loin sur une table. Jetant la bougie sur un tas de bois, il attendit que le feu prenne. Sitôt fait, il sortit en hâte de la maisonnée et fila sans plus attendre vers cette impasse. Il y fut très vite. Les deux hommes attendaient déjà. Il n'était pas armé. Eux non plus. Seulement leurs grosses mains de meurtriers. Etait-elle la première? Surement pas, l'assurance qu'ils avaient montré en tuant sa femme signifiait bien pire. Ils étaient des tueurs. Il se faufila jusqu'à eux.

Ils attendaient l'autre homme. Quelle surprise cela sera quand ils le verraient arriver. L'effet de surprise pouvait l'aider a en tuer un. L'autre lui sauterait dessus. Mais il devait le faire. Il s'élança fonçant sur les deux hommes qui sous la surprise ne réagirent pas. Déjà Debrec était sur l'un d'eux. Avec précision il décocha une droite puissante dans la mâchoire de l'homme, enchainant de son gauche au ventre, le déstabilisant, puis le termina d'un coup de coude de l'autre coté de la mâchoire, la fracassant. Celui-la était a terre, défait. Le second regardait Debrec, d'un air a la fois furieux et apeuré. Il avait vu de quoi il était capable. Mais Debrec ne s'arreta pas là, il sauta sur le dernier homme, le faisant tomber a terre et bloquant sa respiration avec son avant bras, et tenant son bras gauche de l'autre, il questionna.


Ou est-elle?
-Qu-qui?
-Ou est ma femme!!!
- On-on.. l'a laissé..
- Ou?
- Au cimetière..
- Merci l'ami. Adieu.


Exercant de tout son poids sa pression, il fit s'enfoncer la pomme d'Adan de l'homme lui perçant la trachée. L'homme écarquilla les yeux, et porta ses mains a son cou. Debrec se releva, laissant l'homme mourir seul. L'autre ne bougeait plus inconscient. Il ne s'attarda pas et courut au cimetière. Il pleurait.
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MessageSujet: Re: "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I   "De l'art et la maniere de mener une vie rondement pleine" Tome I I_icon_minitimeSam 24 Juil - 13:42

La voute celeste dominait l'assemblée mortuaire. Nul silence plus pesant que celui qui tronait au lieu-dit. Le Cimetiere de la ville puait la fosse commune, emplie de cadavres en putréfaction. Parfois, un caveau prenait place, outrepassant les droits de chacun. Visiblement, meme dans la mort, on n'était pas egaux non plus. Les uns grouillait a meme le sol, dans bois ni protection, a l'affut des charognes, charognard et nécrophages. Et d'autres, qui surement avaient mené une vie de luxure, menaient maintenant une mort de luxure. Quel sinistre état des choses. Mais a quoi servait donc l'enterrement.. Si l'Ame rejoignait le Très-Haut, si le cors abandonné n'etait que prison charnelle... Ne valait-il mieux pas bruler ce corps? Pour permettre a l'essence de mieux quitter ce monde et rejoindre l'Eternel paradis de l'Unique. Blaspheme.. Debrec filait droit. Cherchant parmi les corps celui de sa douce Katy, déséspérés, les poings en sangs. Il avait détruit le visage auburne de l'homme massif. Ils les avaients tués tout les trois, ou laissés pour tels. Il n'éprouvait aucune satisfaction. Juste cette peine insondable, ce trou dans la poitrine, au souvenir de sa compagne.

Morte elle aussi...

Elle gisait là. La tête formait un angle bizarre avec le corps. Le cou avait été brisé des grosses mains de l'homme. Ils n'avaient pu s'amuser avec elle. Debrec ne savait que trop bien ce que cela signifiait. Ils avaient voulu la violer, tout les deux, tour a tour.. je ne sais s'il aurait arreter une fois leur couilles vidées.. peut-etre pour le plaisir de faire mal l'aurait-il violée encore... Debrec tomba a genoux, et vomit. Il ne put retenir le flot de ses entrailles retournées.

Mais elle n'avait presque rien. Seulement le cou tordu. Son honneur était sauf. Il le croyait.

S'essuyant le menton, il se releva et sauta dans la fosse. Prenant le corps de sa douce comme il put, il tenta de l'extirper de cette crasse commune, de ce tombeau. Il y parvint, non sans mal, mais finalement il emergea du trou poussant Katy loin de là. Il suait, crasseux, suintant la mort, pleurant l'epreuve.
Nul homme ne devrait a faire cela, mais Debrec n'avait jamais fait ce qu'il fallait. Toujours là ou il ne devait pas, toujours obligé d'etre différent.

Sa femme sur son dos, Debrec s'eloignait. Mais que pouvait-il bien faire...
Il ne pouvait traverser la ville ainsi, il devait regler ce probleme. Et vite. La suite fut douloureuse.
Debrec trouva un endroit isolé, dégagé, sans caveau ni fosse. Une simple petite place de verdure encore inutilisée.
Il laissa le corps de Katy quelques instants, et revint avec une large pelle de fer. Sans attendre il l'enfonca dans le sol, et extirpa la premiere lampée de terre. Il creusait une deuxieme tombe. Profonde, il eut du mal a s'en retirer. La comtemplant de toute sa hauteur, il poussa le corps de Katy en son creux, la laissant choir au fond du trou, s'ecrasant dans un bruit sourd. Quelque autre os s'était cassé dans l'exercice. Il lacha un sanglot.

Mais il n'avait pas terminé. Tenant toujours sa pelle, il la planta dans l'amas de terre ainsi fait a coté et le deversa sur le trou, le rebouchant lentement, chaque mouvement lui arrachant un gémissement plaintif.

La jour se levait. Comme un bourrasque emporte les feuilles des arbres morts, le Soleil chassait la Lune, qui filant sans demander son reste, trainait avec elle, les douleurs de la nuit. Debrec ne pleurait plus. Le Soleil sechait ses larmes. Sa douce était morte, et la Lune l'avait vu choir. La Lune partie, l'avait emmené avec elle. Elle reposait maintenant en paix.

Que se passait-il maintenant?
Que devait-il faire? Zizi serait effondrée... Katy avait été sa meilleur catin. La favorite des Messires, depuis son arrivée. Elle avait cessé de travailler lorsque elle s'était occupée de Freric, puis définitivement lorsque elle lui avait avoué ses sentiments. Zizi avait accepté, dans l'idée que cela serait de courte durée. Puis elle avait voulu un enfant, elle lui en avait parlé, et elle était morte.
Debrec savait que sa mort importait pour Zizi, que l'entremetteuse le chasserait surement lui et son fils, de lui avoir volé une fille. Devait-il alors lui dire? Mais que lui dire? Katy était morte! Il ne pouvait le cacher. Il ne pouvait le cacher.
Son visage reflétait la mort. Son corps puait la charogne. Même lavé, il suinterait toujours la mort.
Debrec prit le chemin de la Maison. Il trouverait une solution. Il l'avait toujours fait.


~ ~ ~ ~ ~ ~ De nos jours, entre Aix et Forclaquier ~ ~ ~ ~ ~ ~


Magne-toi Petit Jean!
- Mais! Sire Debrec aidez-moi! Il est lourd!
- Non, n'as-tu pas compris que tu devais m'obeir?
- Si Maitre, je ferais selon vos désirs.
- Bien alors tu tire cette cariole et en silence. Nous y sommes bientot.
Debrec trouvait la situation des plus plaisantes. Jamais il n'avait senti en lui l'ame d'un commandant. Toute sa vie, on l'avait rabaissé. D'esclave il était devenu meurtrier. Et par la force des choses il etait devenu mercenaire, espion, assassin. Il marchait maintenant suivit du jeune Jean trouvé a Aix, trainant une cariolle vers Forcalquier. Le pigeon de Marquise le lui avait indiqué. Il tenait le Faucon. La mission était terminé. Lancant un regard en arriere, il voyait une grande trainée de fumée s'echapper d'un point lointain. Aix brulait. Aix-la-magnifique brulait de n'avoir que trop longtemps cru en sa grande involabilité. Une vingtaine d'homme avait suffit a detruire toute une cité. Il en avait profité. Il tenait le Faucon.
Il ne savait pas qui il était, ni ce qu'il pouvait avoir fait. Peut-etre était-il noble, ou simple fermier.. ll n'en avait cure. Il retrouverait son fils.
Maitre?
- Oui Petit Jean?
- Pourquoi avez-vous fait cela?
- Certainement pas pour Aix, je te l'assure.
- Ca je le sais Maitre... Mais vous m'avez emmené...
- Tu es bien utile, seul, je serais mort de fatigue sur la route.
- Certainement... Qui est-il?
- Lui? C'est le Faucon. Je ne sais rien de plus, mais j'ai pour mission de l'emmener a Forcalquier.
- Et vous le faites sans raison?
- Ne crois pas cela. L'acte sans raison est une preuve simple de folie. L'agissement se doit d'etre le fruit d'une raison. Car dès lors aucune crainte n'a lieu d'etre. L'homme dont la raison lui suffit pour agir, est un homme peut tout accomplir.
- Et quelle est votre raison?
-... Tu le sauras bien assez tot Petit Jean. Maintenant tais-toi et marche.
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