De Vita

Admin Messages : 99 Date d'inscription : 27/03/2010 Age : 35

Le Bonheur (Sonnet)

Le temps est passé, s'est ecoulé lentement,
Mais son fil est le même, droit, innarêtable,
Trainant son fardeau, sans repos, inéffable,
Fragiles et bancals humains, que nous sommes.

Ce jour, je suis là, au crucial croisement,
Comtemplant derriere moi mon lourd passé,
Devant, l'avenir, et cet instant a mon coté,
Déchirant mes certitudes et principes d'homme.

Sans trop y croire alors, je m'illusione,
Forcé de constater qu'un rien nous emmene,
Vers cet océan, que la mer affectionne,

On y vit, on s'y plait et on redoute alors,
Que soudain disparaisse, impuissant, cet eden,
Nous laissant sans joie ni âme dans ce corps.

Admin Messages : 99 Date d'inscription : 27/03/2010 Age : 35

Le repas

Le soleil est haut dans le ciel,
J'entends gronder mon orage,
Une odeur me parvient dementielle,
Serait-ce seulement un mirage?

Ceux-ci sont fait d'image, non?
Ressaisis, je cherche l'origine,
De ce parfum, de cette efluve divine,
Je crie grace, je demande pardon.

Devant mes yeux ebahis, je vois
Le festin qui s'etale, devant moi.
Je crie famine, mais reste sans voix,
Je remercie le ciel, ais-je seulement la foi?

Mon esprit me joue des tours,
Mon estomac est aux anges,
Sans haltes et sans détours,
Je me lance, je devore et je mange.

Me goinfrant de tout, ne laissant que le vide,
Mon repas se termine comme il a commencé,
Par un orage, un tambour, je vais eclater,
Je vois la table encore fournie, je suis avide.

J'ai faim encore, je suis un monstre,
Mais l'appétit est bien présent,
Je me jete à nouveau, la tete en avant,
Sur les restes du repas, je suis un monstre.

Admin Messages : 99 Date d'inscription : 27/03/2010 Age : 35

Marron

Curieux mélange que le rouge, le jaune et le noir.
Le feu, en son atre, rougeoyant rougoyé,
Crachant sa joute au yeux et su de tous,
Cachant sa faiblesse par une fourche de flammes.

L'oiseau faible, canari des iles, piaillant sa joie de vivre,
L'immigré du navire qui chavire, touché,
Impotent désuet, malade qui tousse,
Ringard emmitouflé, dans son oriflamme.

Vient la mort, le néant, et son halo de tenebres,
La nuit est son berceau, son refuge, son chalet,
L'homme est son hote, seul contre tous,
On le sait, on le clame, on l'acclame.

Prenez le feu qui brule en vous,
Ajoutez l'innocence d'un oiseau frele,
Confrontez le a la mort tenebreuse.
L'automne annoncé, se resoud enfin,
A sortir son museau, marron.

Admin Messages : 99 Date d'inscription : 27/03/2010 Age : 35

Toi et Moi (version Tyler)

Dans la brume un matin, j'ai vu choir un pigeon,
Perdu en terre hostile, il portait une lettre sans nom.
Dans son bec son ardeur, entre ses pattes son fardeau,
Sans mot je l'ai delesté, de sa tache petit canardeau.

Ce fut moi ensuite qui sans mot, lut la lettre qu'il transportait,
Ce fut moi encore, qui sans attendre y repondit alerte.
Les mots ecrits, n'etaient qu'une ode qui exportait,
La croyance d'un monde ou tout n'est que découverte.

Ma réponse fut bref, je la priais de ne plus y croire,
Sans signer j'envoyais le pigeon a nouveau lesté.
J'imaginais alors, la personne face a son miroir,
Qui recevant ma courte lettre, ne serait délaissé.

Puis vint la seconde et toujours la découverte,
De l'un comme de l'autre, cette nouvelle relation,
Au loin et si près de mon esprit, fenetre ouverte,
Nouvelle lettre aux espoirs, au changement de ton.

Je me pris a lui envoyer mes chapitres, mes idées,
A me livrer, a me confier, croyant en sa personne,
N'etant plus sujet aux bassesses de l'hominidé,
Sans savoir le nom, ni voir le visage de la garconne.

Nos lettres continuant, nous ne pouvions nous savoir,
Nous n'etions que deux amants, eloignés par le temps.
Mais un jour de soleil, du haut de notre perchoir,
Nous nous sommes enfins vus, exprimant ce désir latant.

Que pouvait-il alors bien arrivés, a deux amants retrouvés?
Pouvait-on imaginer autre chemin, que celui qui les a rassemblés?
Nul ne doutait que l'amour qu'ils portaient l'un pour l'autre,
Allait les unir dans la vie, le trépas et l'amour.

Maintenant, que le temps passe et que je ne m'en suis lassé,
Je retrouve votre visage ma douce, qui jadis m'a manqué,
Pour vous dire sans retenue, ce qui enfin est notre,
L'amour que je vous porte et que vous me rendez a votre tour.

Jade je vous aime, et pensez bien que cela est immortel,
Car mon ame sera le cadeau a nos noces de mortels.